La nouvelle du décés de la
MAIN-ROUGE
se répandit comme une traînée
de poudre. Les miroirs du labyrinthe
volèrent en éclats ,dévoilant enfin
la sortie.
Mona-Lala -dont les chevilles
commençaient à enfler ,sauta
sur ses deux pieds et esquissa
quelques pas de claquettes :
" Youpiiiiiiiii!!! youpa-t-elle,
fini de claudiquer !"
De tous azimuts arrivait la famille
de la défunte :par bulles-célestes ,
par buttes et par monts également.
Parfois aussi par vaux. On les
reconnaissait à leur tignasse
écarlate ,mais surtout à leur
impressionnante ressemblance.
Toutes parfaitement identiques ,
comme décalquées les unes sur
les autres. Clonées. Elles chantaient
des mélopées venues de leur ailleurs,
bientôt rejointes par Mona ,fièrement
revêtue de ses plus beaux atours.
Son accordéon magique au bout
des doigts.