Sans nouvelles de son LUDION-
VOYAGEUR , Mona se sentit
pigeonnée et prit le large
au bord des Marinetta-Bella .
( tchi-tchi !..........)
L'imaginé -
voyage de MONA - LALA
Voltigeant de montagnes en clochers, de frontières
en ruisseaux
et de pays ancien à fragile mémoire
sur petite musique d'oubli.
Sans nouvelles de son LUDION-
VOYAGEUR , Mona se sentit
pigeonnée et prit le large
au bord des Marinetta-Bella .
( tchi-tchi !..........)
Volant à saute-nuage, le Ludion
s'épuisait.Le secret devenait de
plus en plus lourd à rapporter...
Il lui semblait que le ciel se couvrait
de barbelés menaçants et le Parfum
virait à l'aigre,comme un baillement
d'huitre à l'humeur nauséeuse.
Il jeta alors des bribes de phrases
par le goulot ,et quelques mots,
au hasard,pour s'allèger...
Puis fermant les yeux,il fit la planche.
Les fragrances du PARFUM
s'intensifiant de plus en plus , l'air
se mit à ronronner
en
petits patapons.
A leur tour , les nuages perdirent
l'esprit
et crachotèrent alentours des bulles
géantes.
L'unique arc-en-ciel vira
monochrome.
Bref , ça devint le bordel, là haut.
Et tout celà à la barbe d'Ortolas PICON
qui se noyait avec délices dans le message
mystérieux de LALA :
("Cool, sussurait-il ,cool ,cool...")
ORTOLAS PICON ,
paupières à marée basse,
sourire grand angle,
rire aléatoire
émotions à intensité variable ,
savourait le message de LALA
pour lui seul
compréhensible.
Ses effluves odoriférantes lui
débarbouillaient le coeur :
C'était
carrément magique ...et même
un rien écoeurant !
Il ne savait plus où
donner du nez !!!
Le ciel était un immense
bric-à-brac d'oiseaux ,poissons,
et autres silhouettes improbables
que le Parfum-Ludion croisait
en sifflotant "perle de cristal",
(Il était mélomane-musette à ses heures)
pour conjurer son mal de l'air
qui le vertiginait.
ho! je suis haut! A quand le K.?"
Il butait parfois contre un nuage ,
laissant derrière lui des effluves d'une
ineffable douceur.....
Ah! Je t'ai bien embrouillé , joli Ludion!
Mon Pigeon-voyageur s'est foulé une
plume -la plus douce!- tu vas le remplacer.
parfum-vole et
pigeon-dort.
allez,file au K. retrouver
Ortolas Picon
of course , et répands ce message
odoriférant tout autour de son visage.
Dis -lui que " XXXXXXXX" *(censuré)
Je souffle et hop!envole-toi !!!
Mona trépignait de joie.
*Note pour le lecteur :" Message visible ou audible
pour le destinataire uniquement."
Tapie dans un coquillage , MONA
guettait.
Le piège-à-sornettes marcha comme
sur des roulettes, malgré sa
fabrication trés artisanale :
filet à papillons monté sur
ressorts , mâtiné cerf-voleur.
Curieuse silhouette de libellule
héberluée.
Le temps d'un éternuement ,
le Parfum se
trouva emprisonné dans une bouteille
sans avoir pu comprendre
quoi que ce soit.....
MONA était aux anges!
Le Parfum aux enfers : il souffrait
de claustrophobie!
Tournoyant avec le flacon-prison
,elle lui chuchotait de petites
comptines tout contre le bouchon:
La gamberge belle
lalère!
Embouteillé comme un ludion ,
le Parfum faisait la gueule ,
cherchant à s'évaporer !
Planquée derrière une affiche,Mona
guettait le Parfum avec des pensées
assez délictueuses.
Le temps passait
Le temps passa...
Elle agita ses narines l'une aprés l'autre
pour se distraire. Sans succés. Entreprit
alors de changer de rythme : deux
frémissements à droite, et un à gauche.
Puis à contre-temps. Epuisant! Elle soupira.
Réfléchit par à-coups, en zig-zags ,
provoquant ainsi de minuscules
étincelles colorées qui glissaient
en halo autour de son visage.
Toujours pas l'ombre du Parfum !!!
Obstinée ,elle se murmura à l'oreille :
"Restons en vigilance orange!"
Enfin une silhouette se profila côté
jardin . C'était bien Lui ! Personne
côté cour...... MONA eut un SOURIRE
GINGIVAL et s'apprêta à le capturer
avec son PIEGE-A-CAPRICES élaboré
férocement à cet effet.
(et ...suite au chapitre 47.)
L'esprit facécieux , le Parfum
esquissa quelques pas de claquette
abandonnant F.deC. à ses flaques
devenues inodores.
De puissantes effluves
lui arrivaient par vagues,
à fleur-de-narines, l'ennivrant.
Frôlant le vertige , il percuta
Lala de plein fouet.
Mona tiqua : "Hou!la!la!
j'ai comme des violettes dans le
collimateur! ...et ma tête s'entête
de senteurs extatiques.
Je redoute le pire : ne serait-ce
pas de l'extasy-volatil ,
ou un gaz-odoriférant
à effet de serre?"
Elle fila en éternuant de la
ROSE-THE.
L'odeur arriva jusqu'à F.de C
Il n'en crut pas ses narines :
"Le parfum que portait mon aïeule
en son vivant..." Une larme
glissa sur son suaire ,violette comme
le parfum - qu'il essuya d'un geste
rêveur. C'est en 1789 qu'il hérita du
Château de COLEDREDON , avec
la roseraie , la table qui chante dans le
bosquet secret des dames aux cheveux
d'algues et aux rires -cristal.
Les six
fontaines vives ridant le plan d'eau....
Une autre larme ,furtive, roula sur son
absence de joue . F de C : Fantôme
de COLEDREDON!!!!! Il sanglota
alors sans retenue aucune jusqu'à
patauger dans ses flaques de larmes.
Le bassin s'étoilait , ailleurs....